[Linux-bruxelles] Loghorn la strategie 100% anti Linux ?

[Rémi Letot]

On Thu, 2004-05-06 at 13:26, Frederic Peters wrote:
> Rémi Letot écrivait :
> 
> > > Mais je peux continuer à développer, tranquille, sans m'en soucier ?
> > 
> > Non. Cfr plus bas.
> > 
> > > Cf aussi la position de Linus:
> > >   http://opensource.mit.edu/pipermail/discuss/2003-June/000240.html
> > > 
> > >   "I do not look up any patents on principle because (a) it's a
> > >    horrible waste of time and (b) I don't want to know."
> > > 
> > >   "The fact is technical people are better off not looking at patents.
> > >    If you don't know what they cover and where they are, you won't be
> > >    knowingly infringing on them,"
> > 
> > La différence majeure entre le droit d'auteur qui couvre actuellement
> > l'écriture de logiciels et les brevets, c'est que tu ne peux pas
> > enfreindre le droit d'auteur sans copier volontairement. Par contre, tu
> > peux sans problème enfreindre des centaines de brevets sans le savoir.
> > Et là on peut te poursuivre.
> 
> Là, Linus, il parle bien de brevets, non ?

Tout à fait. Mais ça ne veut rien dire : il dit simplement qu'en ne
faisant pas attention aux brevets logiciels, on ne peux pas les
enfreindre sans le savoir. Ce qui n'a absolument aucune espèce
d'importance pour un brevet. Si tu enfreins un brevet, même sans le
savoir, le détenteur peut te stopper.

Je ne sais pas exactement ce que Linus veut dire par là, mais on dirait
qu'il assimile le droit des brevets au droit d'auteurs, alors que ce
sont deux choses totalement différentes.

> > > Et donc, dans un an ou deux, quand une directive autorisant les
> > > brevets logiciels sera transposée dans le droit national, on arrêtera
> > > tout ?
> > 
> > C'est probablement un des buts de certains partisans des brevets
> > logiciels. Bien sur personne n'arrêtera volontairement, mais les projets
> > majeurs risquent d'être tués faute de participants après quelques
> > attaques.
> 
> Tu ne considères pas ça comme de l'alarmisme ?

Pas vraiment, c'est un scénario très noir, mais je crois que c'est
malheureusement une possibilité. S'ils poussent autant le dossier des
brevets logiciels, c'est pas juste pour le fun, c'est qu'ils espèrent
revenir sur leur investissement. Hors entre grosses sociétés, ils sont
couverts par leurs cross licencing. Qui peut donc bien être visé par ces
brevets ? ...

<couic>

> > > Je peux affirmer avec certitude que si Debian devait un jour
> > > disparaître, ce ne sera pas de la faute de Microsoft ou d'un
> > > quelconque autre producteur de logiciels propriétaires.
> > 
> > Que veux-tu dire ? Que debian s'en sort très bien toute seule pour se
> > tirer dans le pied ?
> 
> Ce que j'écris est clair et sans sous-entendu.  Je ne peux pas
> garantir que Debian existera *pour toujours*.  Mais je suis sûr que
> Microsoft ne provoquera pas la fin de Debian.

J'aimerais avoir ta certidude. Mais pour moi, si MS (et les autres)
trouvent un moyen de stopper le logiciel libre pour de bon, pourquoi
s'en priveraient-ils ?

> > Quid de linux, mozilla, apache, samba, netfilter, pf, *BSD,... qui
> > enfreignent plus que probablement des centaines de brevets sans le
> > savoir ? Que debian survive ou pas est accessoire, s'il n'y a plus rien
> > de légal ou de valable à mettre dedans,...
> 
> Ce que je dis de Debian, je le pense aussi valable pour les autres
> projets.

J'avoue ne pas suivre ton raisonnement, peux-tu élaborer pourquoi tu
penses les logiciels libres à l'abrit des brevets logiciels ?

> > > > Les logiciels libres sont instoppable techniquement, Ms et consorts
> > > > l'ont bien compris. Le seul moyen maintenant pour eux de les stopper,
> > > > c'est juridiquement. Et si les brevets se généralisent, qu'on le veuille
> > > > ou non, c'est une arme terminale.
> > > 
> > > Je ne *peux* pas être d'accord.
> > 
> > Si les brevets logiciels se généralisent, ce qui risque bien de se
> > passer, personne ne te demandera ton accord.
> 
> Personne ne m'empêchera pas non plus de développer.

Bien sur que si, si c'est illégal. Qu'est-ce qui les empêcherait de te
stopper ? Plus vraissemblablement, tu pourras faire tout ce que tu veux
du moment que tu ne fais pas d'ombre aux grands. Dès que tu deviens
significatif, tu disparais.

A+,
-- 
Rémi