[Linux-bruxelles] Le logiciel libre, ce n'est pas pour les chiens...

Jeu 7 Sep 12:42:28 CEST 2017

Bonjour Monsieur Rion,

Je travaille dans la fonction publique fédérale. Lors d'un changement néccessaire de service téléphonique, j'ai proposé d'utiliser les logiciels libres qui permattaient d'utiliser l'infrastructure que nous avions achetée et de former les collègues du service informatique charger du support pour les questions de téléphonie.

La direction TI a refusé la solution ce que je peux comprendre. Mais elle a également refusé que les collègues soient formé à la gestion de la téléphonie par des ateliers gratuits sur les solutions libre. Résultat, nous somme dépendant du prestataire externe et les collègues en interne qui doivent faire le support ne connaissent pas les métier ni les réglages possibles dans le programme.

Apprendre la fonctionalité permet de la retrouver dans un programme propriétaire quelques soit le programme. Si vous ne connaissez pas le métier, vous ne pouvez pas savoir que chercher dans un nouveau programme.

Je passerait rapidement sur le fiasco à 13 millions que nous venons de vivre à la sécu direction personne handicapées avec un programe IBM curam et un prestatire indélicat. C'est vrai que les programme de gestion de contact "client" cela n'a qu'une vintaine d'année c'est donc à la pointe de la technique informatique.

Donc concrètement, que peut faire la région?
Une veille informatique sur ce qui existe, vous connaissez framasoft qui a déjà fait pas mal de boulot.
Un support pour la formation professionelle avec des logiciels libres.
Un support structurel pour les applications en ligne, ce qui ne peut être fait avec les logiciels propriétaires
Prendre contact avec le support informatique de la communauté française pour partager les bonne pratiques.
Faire un inventaire des applications utilisées par les différents DG des SPW et oritenter par fonction la sortie vers des logiciels libres avec des equipes informatiques de support transversales. Ceci a vait je pense été entammé il y a une dizaine d'année, je n'ai pas d'information sur les suites.

... je peux avoir d'autres idées si j'y refléchi :)

Restant à votre disposition pour d'autre échanges fructueux, je vous souhaite un bon après midi,

Marc Arnoldy
utilisateur de logiciels libres
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En date de : Jeu 7.9.17, Dany De Bontridder <dany118 at gmail.com> a écrit :

 Objet: Re: [Linux-bruxelles] Le logiciel libre,	ce n'est pas pour les chiens...
 À: linux-bruxelles at lists.bxlug.be, pierre.rion7 at mac.com
 Cc: adn at aei.be
 Date: Jeudi 7 septembre 2017, 12h09

     Bonjour,

     Je vous remercie de l'opportunité
 que vous m'offrez de vous répondre.  Je voudrais
 illustrer l'email de Manuel Schulte.

     Je suis l'auteur et le développeur
 principal de Noalyss (anciennement phpcompta), qui est un
 produit libre;  ce qui correspond à mes valeurs , des
 valeurs de partage et de liberté. C'est le premier
 serveur de comptabilité (2002),  bien avant les
 exactonline, winbook et autres, on dirait aujourd'hui
 dans le cloud ( google le propose ainsi en tout cas). Son
 objectif est de permettre à des utilisateurs de travailler
 chacun dans son propre dossier comptable sur le même
 serveur.

     Noalyss est
 un programme qui est libre et qui permet d'héberger
 beaucoup de dossiers comptabes , dès lors chacun peut
 travailler en ligne sur le sien, ou a plusieurs le même, il
 a été offert d'héberger gratuitement les dossiers
 pour les écoles afin d'apprendre la comptabilité
 pour  les écoles sans infrastructure informatique
 adéquate, il impose de bien connaître la comptabilité
 afin de comprendre le traitement TVA et l'impôt entre
 autre, aucun algorithme n'est caché contrairement aux
 programmes propriétaires. Il permet au professeur de suivre
 à distance le progrès de ses étudiants.

     Pour l'enseignement
 il est utilisé en France (Université de Bordeaux, adapté
 à la France) , à 1 ou 2 endroits en Afrique et Belgique
 (dont une école de Bruxelles pour la section BAC compta de
 Promotion Sociale) , enfin plus vraiment pour cette école
 que nous hébergions : pendant 4 ans, Noalyss a rempli sa
 fonction comme outil pédagogique  à la grande
 satisfaction de l'enseignant et de beaucoup
 d'étudiants MAIS  l'année passée , la direction
 de l'école a décidé de passer à un programme
 propriétaire sous le prétexte de permettre aux étudiants
 d'être employables directement , enfin, pour les
 sociétés utilisant ce programme-là uniquement. Cela
 évidemment au détriment du développement des compétences
 dont ces étudiants auront besoin pour conserver leur emploi
 ou pour progresser dans leur carrière.

     Il me paraît clair qu'il y a une
 pression pour aller vers des programmes propriétaires afin
 de fidéliser les étudiants avant même qu'ils ne
 soient sur le marché du travail, ce qui est dans
 l'intérêt de ces sociétés, mais est-ce dans
 l'intérêt des étudiants ? Sans compter que ces
 programmes ne sont pas gratuits, même à prix réduit , ils
 sont toujours une dépense qu'on aurait pu éviter. Ne
 serait-il pas plus sensé de regarder les solutions libres
 afin non seulement de s'épargner des dépenses mais
 surtout de permettre aux étudiants de ne pas être captif
 dès le départ ? Une société commerciale peut
 disparaître du jour au lendemain, que feront ces étudiants
 s'ils ne connaissent leur métier qu'à travers un
 produit informatique qui n'existe plus ?"

 Meilleurs salutations

 Dany De Bontridder

 2017-09-05 8:54 GMT+02:00
 Pierre Rion <pierre.rion7 at mac.com>:
 Cher
 Monsieur 
 Merci
 pour votre message. Croyez-bien
 que nous connaissons et sommes nous-mêmes utilisateurs des
 logiciels libres. 
 Mais
 dans votre propos je ne lis pas de proposition concrète
 pour soutenir ce mouvement. À quoi pensez-vous en
 particulier ?Une
 chaire universitaire sur le thème ? Autre ?
 Meilleures
 salutations 

 Pierre H.
 Rion Ir
 Le 5 sept. 2017 à 01:44, Manuel Schulte <manuel.schulte at gmail.com>
 a écrit :

 Bonjour Monsieur Rion,
 J'ai pris connaissance de la teneur de
 l'article "La révolution sans la liberté"
 paru dans le magazine Médor.
 J'y ai appris que la Wallonie se décidait
 (enfin) à se lancer dans le numérique et d'investir
 1/2 milliard d'euros en 4 ans pour déployer sa
 stratégie numérique... mais qu'au passage elle
 délaissait allègrement le logiciel libre sous prétexte
 d'un manque d'intérêt/de mobilisation du
 wallon.
 Il s'agit
 selon moi d'une erreur monumentale.
 Ignorez-vous combien d'entreprises wallonnes
 reposent sur l'utilisation des logiciels libres (dits
 également "open source") ? Et combien
 d'autres en développent ?
 Saviez-vous qu'Orthanc, un serveur
 d'imagerie médicale DICOM, est développé et maintenu
 en Wallonie, au CHU de Liège ?Et qu'Odoo,
 anciennement OpenERP / Tiny ERP, logiciel libre comprenant
 une base de près de 2 millions d'utilisateurs est
 développé et maintenu à Grand-Rosières en Wallonie ? Et
 Cytomine, etc. ?

 Je suis également entrepreneur, informaticien
 free-lance établi avec ma société à Chaumont-Gistoux.
 J'utilise exclusivement les OS et logiciels libres
 depuis 2004. J'ai fait ce choix, il est vrai en partie
 pour des raisons économiques (pour ne pas avoir à
 supporter de coûteuses licences commerciales), mais jamais
 en 13 ans d'activités je n'ai eu à regretter ce
 choix et ce même si c'est parfois un combat ("Vous
 n'auriez pas une version Word/Excel de ce document
 ?", ...).
 J'utilise Ubuntu, Nethserver, LibreOffice et bien
 d'autres au quotidien depuis toutes ces années. Et
 s'il m'arrive d'assembler moi-même un
 ordinateur, je n'ai rien du "geek" à
 la Steve Jobs construisant des ordinateurs dans mon garage
 façon Mac Guyver avec une boîte de clous et un vieux poste
 de radio, ou développant des systèmes d'exploitations
 en assembleur.
 C'est pourquoi
 aujourd'hui, je me sens obligé de vous dire combien il
 est important de soutenir les logiciels libres / open source
 et surtout combien il est important de les faire connaître
 aux wallons, en particulier à nos jeunes.
 Outre les valeurs éthiques de partage de la
 connaissance que ces logiciels véhiculent, ils ont pour
 vocation la libération des citoyens de la dépendances de
 licences commerciales fermées les enfermant dans un modèle
 économique ou seule compte la course au profit et où
 l'utilisateur est avant tout une source de revenu
 qu'il faut maintenir captive.
 Monsieur Rion, si les wallons se sont si peu
 mobilisés, c'est que dans leur immense majorité, ils
 n'ont simplement pas conscience qu'en dehors de
 Windows il existe d'autres systèmes d'exploitations
 pour animer leurs pc's. Si vous voulez favoriser
 l'adoption et l'utilisation des logiciels libres,
 c'est dans nos écoles, bibliothèques et universités,
 auprès de nos jeunes, qu'il faut commencer.
 Les logiciels libres sont aussi un excellent
 moyen de réduire à faible coût la fracture numérique
 dont la population wallonne moins favorisée que la moyenne
 belge souffre.
 Les logiciels
 libres sont aussi un moyen de relocaliser de l'emploi
 chez nous et de pérenniser des applicatifs que nos
 administrations pourraient choisir d'utiliser. En effet,
 affranchies de la dépendance à des fournisseurs (souvent
 d'outre-Atlantique) guidés par un agenda
 essentiellement commercial, elles ne seraient plus
 contraintes de suivre de coûteuses courses aux mises à
 jour; souvent synonymes de changement de matériel, qui pas
 forcément obsolète, doit être mis à niveau en fonction
 de l'inflation de puissance requise par les
 "nouveaux produits". Point de cela avec les
 logiciels open source et un peu d'investissement en
 capital humain. Si un projet cesse d'être développé,
 cela ne veut pas dire qu'il meurt: le code étant
 librement accessible son développement peut être repris et
 amélioré par d'autres.
 Certes, je ne prône pas une croisade
 anti-logiciels commerciaux, les logiciels libres n'ont
 pas à être gratuits, bien au contraire! Mais dans le
 contexte d'une Wallonie désargentée, négliger les
 logiciels libres est pas qu'une erreur économique ou
 stratégique, c'est faire preuve d'un grave manque
 de vision en se coupant des valeurs
 que portent les logiciels libres: la liberté
 d'accès, d'étude, d'amélioration et de
 partage de la connaissance. Et ce pas seulement au sein
 d'une élite d'initiés, mais bien de tout citoyen
 quel que soit son âge, son sexe ou sa condition
 sociale.
 J'espère
 qu'après la lecture de ces lignes vous voudrez bien
 reconsidérer votre position et œuvrer à ce que les
 logiciels libres bénéficient en Wallonie d'une
 audience et d'une place à la hauteur de leur qualités
 et des valeurs qu'ils portent.
 Bien cordialement,

 Manuel
 SCHULTEManaging
 Director, Olympus Consulting
 sprlgsm : +32(0)498 881
 718mail
 : manuel.schulte at olympusconsul
 ting.euweb : http://www.olympusconsulting
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