[Linux-bruxelles] Politique de partitionnement

Gildas Cotomale gildas.cotomale at gmail.com
Mar 9 Sep 18:28:11 CEST 2008


> - Mais qu'est-ce que cela apporte de séparer /var par exemple ? A part le
> plaisir de devoir redimensionner l'utilisation de l'espace disque lorsqu'une
> de ces partitions est pleine ?

/var comme son nom l'indique, contient des données dont la taille
varie dans le temps (contrairement aux configs pures -/etc- et aux
binaires -/bin, /sbin, /usr/bin, ...- et leur documentation et
ressources -/usr/lib et /usr/share/-).
comme /tmp on pourait penser. la principale différence est surtout au
niveau de la durée de vie (/tmp peut être vidé entre deux redémarrage,
ce qui n'est pas conseigné pour /var dont le contenu est plus
pérenne...) et de l'accès (dans /tmp on trouve les fichiers de tous
les utilisateurs et leur durée de vie est souvent celle de la session
ou moins, tandis que /var n'est normalement pas diretement accessible
aux utilisateurs et à -logiquement- beaucoup de binaires sauf les
services/démons). sans entrer dans les détails et les considérations
techniques, /var contient : les spools -impression, tâches
programmées, etc- (/var/spool) ; les messages en attente d'être
délivré (/var/mail) ; les binaires téléchargés pour installation
(/var/cache) ; les jounaux système (/var/log) ; et quelques
sauvegardes -selon les binaires présents et leur configuration
(/var/backups) ! on comprend donc que /var peut être nettoyé par le
root et que cela se fait manuellement ; mais que en attendant, ça
grossi et ça enfle (sur un serveur pas mal sollicité et/ou avec des
journalisations très verbeuses, les logs bouffent de la place avec le
temps.. parfois, selon l'activité et les usagers, courriels et
impressions peuvent apporter périodiquement de l'eau au moulin). donc
mettre /var sur une partition dédiée (dont on aura minutieusement
déterminé la taille) permet de mettre une limite à son  l'embenpoint
(et de rappeler à l'admin de faire son nettoyage de printemps quand on
en arrive à saturer cette partition). on comprend aussi qu'il est un
peu légitime que cette partition soit formatée lorsqu'on réinstalle le
système (la nouvelle installation n'a rien à faire des anciens
journaux !) je précise cela parce-que j'en ai rencontré qui ne
comprenait pas que le CD d'Ubuntu ne lui lui offrait pas le choix de
ne pas formater cette partition alors qu'avec Mandriva, il le peut :
c'est un non-sens même si cela peut se comprendre comme on va le voir
par la suite..
pour une petite structure (ou un particulier), il n'est pas nécessaire
d'avoir une partition séparée pour la /var (je met pour la racine /,
le double du volume que je sais que va me prendre man installation ;
et si la partition devient pleine -ce qui n'arrive presque jamais, je
sais d'où ça provient). par contre, pour un gros serveur (là on parle
en terme de milliers d'utilisateurs, genre FAI), ça peut être
judicieux (le plus important avec la continuité de service étant
d'avoir des logs sur une certaine période tout en tournat à plein
régime)..
il y a un petit souci cependant : suivant la même logique que les
quees d'impession/messagerie/etc, les données de MySQL et Apache sont
respectivement dans /var/lib/myql et /var/www ! cela est problématique
quand la partition devient pleine à cause des logs ou spools. cela
justifie donc le fait que certains administateurs dédient une grosse
partition à /var ; mais devient préjudiciable lors d'une
réinstallation (ce qui, soit dit en passant, ne devrait pas se
survenir)... pour ma part, MySQL et Apache ont leur disques propres
(il est également possible d'avoir des dossiers utilisateurs à leur
nom dans /home) ; ensuite on fai des liens symboliques)

-- 
Gildas, d'humeur bavardante




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