[Linux-bruxelles] [HS] Pétition...

Serge SMEESTERS sergesmeesters at gmail.com
Ven 1 Aou 15:00:06 CEST 2008


De nos jours, on a rien contre les longs mails ;) Après tout, on est
bien vendredi n'est-ce pas...
Alors voila, un beau copié/collé :
http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=brochures&page=questions

1. La France peut-elle sortir du nucléaire alors qu'elle en dépend à 75% ?

    Si le nucléaire représente 75% de l'électricité produite en
France, il représente en fait seulement 15% de l'énergie consommée en
France et seulement 6% dans le monde.
    Il est donc tout à fait possible de se passer du nucléaire,
d'autant qu'il existe de nombreuses autres façons de produire de
l'électricité. Toutes ont des avantages et des inconvénients, mais le
nucléaire présente des inconvénients absolument inacceptables
(déchets, risque de catastrophes).


    Notez aussi que l'industrie nucléaire consomme elle même
d'immenses quantités d'électricité. Par exemple, les quatre réacteurs
de Tricastin (Drôme) fonctionnent quasi exclusivement pour l'usine
voisine Eurodif qui prépare le combustible nucléaire. Quelle absurdité
!


    Enfin, environ 12 réacteurs français fonctionnent pour
l'exportation d' électricité. Ce n'est même pas une réussite
économique car si on prend en compte tous les coûts du nucléaire (voir
plus loin), il s'agit bel et bien de vente à perte.




2. Le nucléaire mondial est-il en expansion, en particulier avec la Chine ?

    Le 1er janvier 2007, sept réacteurs ont été définitivement arrêtés
en Europe. Et la majorité des 435 réacteurs actuellement en fonction
sur Terre vont aussi fermer dans les 20 ans à venir. Il est hélas vrai
que de nouveaux réacteurs vont être construits ici ou là, mais cela ne
fera que freiner le déclin de l'atome. Qui plus est, les annonces de
nouveaux réacteurs restent souvent à l'état de projet. Quant à la
Chine, même si elle construit vraiment les 40 nouveaux réacteurs
annoncés, elle arrivera simplement à 4% d'électricité nucléaire
(contre 2% actuellement) en 2030, ce qui fera… 0,8% de sa consommation
d'énergie. Le nucléaire est en fait une énergie marginale et
inexorablement en déclin. Hélas, le danger nucléaire reste, lui,
extrême.



3. Le nucléaire assure-t-il la sécurité d'approvisionnement énergétique ?

    Même poussé au maximum comme en France, le nucléaire n'arrive à
couvrir qu'une petite part de l'énergie. C'est pour cela que le trio
"pétrole/gaz/charbon" représente 75% de la consommation française
d'énergie et que, comme les autres pays, notre facture énergétique -
sans compter la facture nucléaire (démantèlement, déchets) qui
s'annonce elle aussi explosive - a doublé en 3 ans pour atteindre 46
milliards d'euros en 2006. Le nucléaire ne nous protège donc en rien.
Au contraire, il nous met à la merci de pénuries : à chaque événement
climatique (voir plus loin), le parc nucléaire est en échec et nous
importons de l'électricité à prix d'or.



4. Le nucléaire représente-t-il un avantage pour l'économie ?


    En 2006, l'Allemagne, qui sort du nucléaire et ne compte plus que
17 réacteurs pour 85 millions d'habitants, a établi un excédent
commercial record de 162 milliards d'euros. Dans le même temps, la
France, qui a la "chance" d'avoir 58 réacteurs nucléaires pour moins
de 62 millions d'habitants, a établi elle aussi un record, mais en
terme de déficit commercial (- 30 milliards). CQFD.



5. Le nucléaire assure-t-il l'indépendance énergétique, et l'emploi ?


    La France est encore plus dépendante avec le nucléaire qu'avec les
hydrocarbures car 100% de l'uranium - le combustible des centrales
nucléaires - est importé (en particulier du Niger où la Cogéma
contamine l'environnement et les populations). Les réserves d'uranium
s'amenuisant et son prix montant en flèche, le problème est le même
qu'avec le pétrole. Par ailleurs, contrairement à une idée reçue, le
nucléaire crée très peu d'emplois : ainsi, si le réacteur EPR est
construit, il créera à peine 300 emplois pérenne pour 3,3 milliards
d'euros. La même somme, investie dans les plans d'économie et dans les
renouvelables, créerait 15 fois plus d'emplois ! (Etude avril 2006)



6. Les populations refusent-elles les éoliennes ?


    Un sondage de l'Institut Louis Harris réalisé en avril 2005 montre
que 91% des Français sont favorables aux éoliennes. Pour construire
les centrales nucléaires, l'Etat français a réprimé des manifestations
massives (mais pacifiques). Or, ce même Etat recule aujourd'hui devant
de maigres associations "anti-éoliennes". La vérité est simple : les
citoyens sont massivement favorables aux énergies renouvelables.



7. Les éoliennes défigurent-elles les paysages ?


    Avec les centrales nucléaires, la France possède quelques gros
points de production d'électricité... et 200 000 pylônes THT (Très
haute tension) pour la transporter (avec d'énormes pertes en ligne
d'ailleurs). Ces pylônes et leurs lignes défigurent le pays beaucoup
plus que les quelques centaines d'éoliennes françaises et que les
milliers d'autres qu'il faut construire au plus vite.



8. Faut-il "recouvrir la France" d'éoliennes et de panneaux solaires ?


    L'Allemagne a plus de 150 000 toits solaires et plus de 30 000
éoliennes. Avez-vous entendu dire que ce pays aurait "disparu" ?
Toutes les formes de production d'électricité ont leurs aspects
négatifs, mais seul le nucléaire présente des inconvénients absolument
inacceptables (déchets, risque de catastrophes). Les énergies
renouvelables ne sont pas dangereuses, ne produisent pas de déchets
radioactifs, et sont facilement démontables si nécessaire,
contrairement aux centrales nucléaires.



9. Les énergies renouvelables peuvent-elles produire autant
d'électricité que le nucléaire ?


    Il ne faut surtout pas essayer de produire (et de gaspiller !)
autant : en effet, pour justifier les centrales et empêcher la sortie
du nucléaire, EDF et les gouvernements successifs développent depuis
30 ans et encore aujourd'hui une scandaleuse surconsommation
d'électricité, par exemple avec le chauffage électrique et la
climatisation des bâtiments dont la plupart son mal isolés. Les
gaspillages sont tels qu'on peut facilement réduire de moitié la
consommation électrique française sans perte de confort. Pour autant,
l'énergie éolienne est en train de devenir un peu partout une énergie
massive (sauf en France).



10. Faut-il exploiter simultanément le nucléaire et les énergies renouvelables ?


    Se contenter de réduire la part du nucléaire, ce serait continuer
à contaminer les environs des centrales nucléaires, à produire des
déchets radioactifs et à courir le risque de catastrophes. L'industrie
nucléaire est inacceptable par nature. C'est à sa disparition totale
qu'il faut arriver, aussi vite que possible.



11. Les énergies renouvelables coûtent-elles cher ?


    L'investissement est effectivement assez cher, mais il est
rentabilisé en quelques années. Ceci dit, il serait normal d'accorder
aujourd'hui aux énergies renouvelables les aides massives dont a
bénéficié le nucléaire à son lancement : chacun devrait avoir droit à
l'installation gratuite chez lui de matériel (chauffe-eau solaire,
panneaux photovoltaïques, une petite éolienne pour ceux qui ont la
place), le prix étant payé sur trente ans par les impôts et par les
factures d'électricité. EDF tente de discréditer les renouvelables en
prétendant qu'elles sont chères. Pourtant, le soleil, le vent, le bois
nous sont fournis gratuitement par la nature !



12. Le kilowattheure nucléaire est-il bon marché ?


    Non : des sommes immenses (estimées à 450 milliards d'euros) sont
investies dans le nucléaire depuis 50 ans, majoritairement sur fonds
publics. Ce scandale a été reconnu par le ministre de l'Industrie
Patrick Devedjian : "Pendant des années, les Français ont beaucoup
contribué, par leurs impôts, au développement du parc nucléaire."
(JDD, 2 janvier 2005). Ces sommes ne figurent pas sur les factures EDF
qui laissent croire abusivement que l'électricité nucléaire est bon
marché. Par ailleurs, les générations futures payeront pour nos
déchets nucléaires et pour le démantèlement de nos installations
nucléaires (voir les rapports édifiants de la Cour des comptes). De
plus, le chauffage électrique reste de loin le plus cher et a poussé
au surendettement des milliers de ménages modestes.



13. Les mines d'uranium sont-elles dangereuses ?


    Les révélations s'accumulent concernant les mines d'uranium, le
combustible des centrales nucléaires. Le Limousin et le Niger sont
gravement contaminés par les opérations d'extraction de Cogéma-Areva.
Pourtant, celle-ci s'entête et veut ouvrir une mine en Australie, dans
un parc naturel, près de populations aborigènes.



14. Que faut-il faire des déchets nucléaires les plus dangereux ?


    a) Faut-il les enfouir ? Un laboratoire souterrain,
potentiellement futur site d'enfouissement des déchets nucléaires, est
en construction à Bure (Meuse). Tôt ou tard, les fûts de déchets
nucléaires s'ouvriront à cause de la corrosion. La radioactivité
trouvera son chemin par les failles géologiques, contaminera les
nappes phréatiques, et reviendra à la surface de la Terre. C'est un
véritable crime contre les générations futures.

    b) Peut-on les rendre inoffensifs ? Les chercheurs du lobby
nucléaire obtiennent toujours plus d'argent en prétendant pouvoir
transformer les déchets nucléaires, réduire leur durée de vie et leur
dangerosité. Cette opération, la "transmutation", est impossible à
l'échelle industrielle. Depuis 50 ans, les apprentis sorciers du
nucléaire annoncent vainement des solutions pour les déchets
nucléaires…

    c) Le retraitement est-il une solution ? Une fois retraités, les
déchets nucléaires sont... toujours des déchets nucléaires, aussi
radioactifs qu'avant, et dont on ne sait toujours pas quoi faire ! Une
petite partie peut certes resservir une fois (c'est le combustible
"MOX", encore plus dangereux) dans les centrales nucléaires, mais le
problème reste entier... Le rapport Charpin-Dessus-Pellat remis au
Premier ministre en 2000 a montré que le retraitement était
injustifiable économiquement. Par ailleurs, suite à un très grave
accident de son usine de Sellafield, le retraitement est
définitivement condamné en Grande-Bretagne. En France, il faudrait
fermer l'usine de La Hague qui contamine l'environnement plus que des
dizaines de centrales.

    Conclusion : que faire des déchets nucléaires ? Si nous acceptons
de rechercher une "solution", les autorités annonceront que le
problème est en cours de résolution et qu'il est donc possible de
continuer le nucléaire. C'est un piège. La première chose à faire est
d'arrêter de produire des déchets radioactifs (et donc de fermer au
plus vite les centrales nucléaires). Ce n'est qu'ensuite qu'on pourra
essayer de trouver une solution "la moins mauvaise possible", sachant
que ce sera dans tous les cas un "cadeau" empoisonné pour les
générations futures.



15. Existe-t-il d'autres déchets radioactifs ?


    Hélas oui. L'industrie nucléaire génère en permanence des milliers
de tonnes de déchets et résidus plus ou moins radioactifs qui
s'accumulent dangereusement. En 2005, un projet visant à intégrer
discrètement des ferrailles radioactives (produites par Areva) dans
une fonderie ordinaire, à Feurs (Loire), a été repoussé grâce à la
vigilance et la mobilisation des riverains et des associations. Cette
diffusion insidieuse de la radioactivité dans la vie courante - y
compris dans la nourriture ! - menace gravement la santé publique à
moyen terme.



16. Est-il dangereux de vivre près d'une installation nucléaire ?


    Oui, c'est réellement dangereux car, même sans incident, une
centrale nucléaire rejette de la radioactivité dans l'air et dans
l'eau. Or il n'existe pas de seuils en dessous desquels des
irradiations seraient sans risques : la CIPR (Commission
internationale de radioprotection, comprenant des experts de
l'Autorité de sûreté nucléaire française) reconnaît depuis 1990 que
"toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et
génétique". La CIPR avoue aussi que "le choix des limites de dose
implique des jugements sociaux": Cela signifie que ces seuils ont été
inventés, dans le but de rassurer les riverains et les salariés. De
plus, les tours de refroidissement des centrales nucléaires dégagent,
jusqu'à des dizaines de kilomètres alentours, des légionelles qui
peuvent être mortelles. Mais aucune étude n'est mise en œuvre pour
connaître la vérité. Le rapport de l'Agence française de sécurité
sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) publié en 2006,
explique que la thèse d'EDF est "irrecevable".



17. Le risque nucléaire est-il comparable aux autres risques ?

    Il faut bien accepter des risques dans la vie, mais pas le risque
nucléaire qui est intolérable : une catastrophe, c'est un continent
entier et des millions de gens qui sont touchés. La vie devient
impossible  pour des siècles dans les zones les plus contaminées, les
enfants souffrent de graves problèmes de santé dûs à la radioactivité.
La population du Belarus, pays le plus touché par la catastrophe de
Tchernobyl, diminue depuis quelques années (plus de morts que de
naissances). Incomparable à tous les autres, le risque nucléaire n'est
pas acceptable.



18. Que se passerait-il en cas de catastrophe nucléaire en France ?


    Une catastrophe, avec rupture de l'enceinte de confinement et
dégagement d'un nuage radioactif comparable à celui de Tchernobyl, est
hélas possible en France. C'est d'ailleurs pour ça que, autour des
centrales, les autorités distribuent des pastilles d'iode (qui ne
sauveront d'ailleurs personne). Imaginez votre propre région évacuée
pour des siècles. A Tchernobyl, il y a eu environ 800 000
"liquidateurs" irradiés dont la plupart sont aujourd'hui morts ou
gravement malades. Si cela se produit en France, qui va se sacrifier ?
Mais, contrairement à ce qui nous est dit, le risque zéro existe
concernant le nucléaire : il suffit d'arrêter au plus vite les
centrales !



19. La sûreté nucléaire est-elle un exemple pour les autres industries ?



    C'est ce qui est souvent affirmé, mais c'est faux. L'Autorité de
Sûreté nucléaire (ASN) est composée par des gens issus du "lobby
nucléaire", elle est donc juge et partie. Pendant des années, elle a
vainement "exigé" de la Cogéma la fermeture de la dangereuse usine de
plutonium de Cadarache (Bouches du Rhône). L'ASN est aussi incapable
d'imposer des mesures sérieuses face au risque sismique: EDF refuse de
faire les travaux nécessaires.



20. Le nucléaire permet-il de lutter contre le réchauffement de la planète ?


    Les activités humaines produisent des gaz, comme le dioxyde de
carbone (CO2), qui causent un réchauffement de l'atmosphère et un
dérèglement du climat. C'est l'effet de serre. Le nucléaire, qui
produit peu de gaz à effet de serre, est présenté comme une solution,
ce qui est à la fois absurde et mensonger :
    - c'est absurde car l'objectif est de laisser aux générations
futures une Terre habitable. Or le nucléaire contamine la planète pour
des centaines de milliers d'années...
    - c'est mensonger car le nucléaire a sur la planète une place si
marginale (2% de la consommation d'énergie), et en déclin, qu'il est
totalement incapable d'empêcher le réchauffement climatique.
    - au contraire, c'est le dérèglement climatique qui met en échec
les centrales nucléaires. Lors de la tempête 1999, la centrale du
Blayais (Gironde) a été si gravement inondée qu'elle a frôlé la
catastrophe. Lors des canicules 2003 et 2006, la France a été obligée
d'importer de l'électricité : il n'y avait plus assez d'eau (ou de
l'eau trop chaude) dans les rivières pour refroidir les réacteurs
nucléaires. Le climatologues reconnaissent que les tempêtes et
canicules vont être de plus en plus fréquentes et intenses : la France
nucléaire risque bien d'être frappée par des pénuries… si ce n'est pas
par des catastrophes.
    Nota : 90% de la hausse des émissions de gaz à effet de serre de
l'Union Européenne sont dus aux transports. C'est dans ce secteur,
mais aussi dans l'industrie et contre l'agriculture intensive
(fortement émettrice de gaz à effet de serre), qu'il faut agir
prioritairement. Construire des centrales nucléaires n'y change rien.




21. Le nucléaire civil est-il indépendant du nucléaire militaire ?


    L'uranium enrichi et le plutonium permettent la fabrication de
bombes atomiques. Or, tous deux sont issus d'activités nucléaires
dites "civiles" : l'uranium est enrichi sous prétexte de faire du
combustible pour les centrales nucléaires, lesquelles produisent du
plutonium. C'est pour cela que Saddam Hussein a acheté une centrale
nucléaire (à... la France !) en 1976, et qu'aujourd'hui la Corée du
Nord et l'Iran prétendent faire du nucléaire "civil". Mais personne ne
les croit, et surtout pas les puissances atomiques (USA, France, etc.)
qui savent bien que le nucléaire "civil" et le nucléaire militaire
sont indissociables.



22. Les pays voisins de la France ne profitent-ils pas de ses
centrales nucléaires ?



    C'est en partie vrai, hélas. Le nucléaire français, en plus de ses
tares bien connues (risques, déchets, etc.) a donc un autre
inconvénient majeur : il dissuade certains de nos voisins de faire les
efforts nécessaires en terme d'économies d'énergie et de développement
des énergies renouvelables. Il leur suffit d'importer l'électricité
nucléaire… que la France leur vend à perte pour faire tourner ses
centrales. Nous payons la différence... et nous gardons les déchets
nucléaires ! Notons cependant que, dès qu'il fait un peu froid, à
cause des millions de chauffages électriques installés par EDF pour
"justifier" le nucléaire, c'est la France qui importe de
l'électricité, massivement et à prix d'or. En 2006, la France a ainsi
exporté pour 4 milliards d'euros d'électricité mais elle en a toute de
même importé pour 1,5 milliards ! Par ailleurs, contrairement à une
idée reçue, depuis 2004, c'est l'Allemagne qui est exportatrice nette
d'électricité vers la France. (Cf chiffres officiels sur
www.rte-france.com)


23. Les centrales nucléaires sont-elles indispensables aux régions qui
les accueillent ?


    Les taxes professionnelles, le parrainage des activités
culturelles, et surtout les emplois centralisés font que les communes
et départements qui accueillent les centrales nucléaires leur sont
soumis comme l'étaient autrefois les populations à leurs "seigneurs".
On se croirait revenu au Moyen-Âge ! Les énergies renouvelables
permettent une répartition beaucoup plus harmonieuse des sites de
production (et donc de l'emploi, des taxes professionnelles, etc.) sur
l'ensemble du territoire. Il faut mettre un terme aux  "baronnies"
nucléaires.


24. La fusion nucléaire - et le réacteur ITER - est-elle une solution ?


    Si ITER était vraiment ce qu'on nous dit, nous y serions
favorables. Hélas ! ITER ne produira jamais d'électricité (le but est
d'essayer de maintenir une fusion expérimentale pendant... 400
secondes !). Deux Prix Nobel de physique dénoncent Iter :
Pierre-Gilles de Gênes (France, 1991) et Matatoshi Koshiba (Japon,
2002). Ce dernier explique que ITER produira "de très grandes
quantités de tritium, hydrogène radioactif extrêmement nocif pour les
organismes vivants" et "50 000 tonnes de déchets nucléaires ayant plus
de 1000 ans de durée de vie." Et tout ça sans aucune garantie que la
fusion produise un jour de l'électricité.


25. La sortie du nucléaire serait-elle néfaste pour l'emploi ?



    Si la sortie du nucléaire est décidée, il restera encore des
dizaines d'années de travail : le temps d'arrêter toutes les centrales
(tout a été fait dans ce pays pour que l'arrêt immédiat soit
impossible), puis de les démanteler, opération extrêmement complexe,
mal maîtrisée, et dont le coût est beaucoup plus lourd que celui qui
est annoncé officiellement. Par ailleurs, les plans d'économies
d'énergie et de développement des énergies renouvelables sont très
fortement créateurs d'emplois : 10 à 15 fois plus que le nucléaire. La
sortie du nucléaire est une vraie chance pour l'emploi... et pour la
santé des salariés qui n'auront plus à être irradiés pour gagner leur
vie.


26. La sortie du nucléaire coûterait-elle terriblement cher ?


    C'est continuer le nucléaire qui coûte le plus cher ! La
maintenance des centrales, les révisions décennales, le remplacement
des générateurs de vapeur, des couvercles de cuve altérés, la question
(sans solution) des déchets nucléaires, etc. : ce sont des milliards
d'euros que coûte en permanence le nucléaire. Il faut y ajouter les
cancers des salariés et riverains, et nous n'osons parler du coût
humain et financier d'un nouveau Tchernobyl. Le nucléaire est un
désastre environnemental, humain, financier et démocratique. Pour
éviter la catastrophe, économiser réellement l'énergie, développer
enfin les énergies renouvelables, et laisser une chance aux
générations futures, prenons maintenant la décision de sortir du
nucléaire.


À+,
Serge.




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