[Linux-bruxelles][Troll] Les logiciels libres et le genre

[Yannick Warnier]

Le vendredi 23 juin 2006 à 12:17 +0200, Frederic Peters a écrit :
> Yannick Warnier écrivait :

> > Dans mon expérience, les 2% de filles/femmes qui ont étudié
> > l'informatique avec moi étaient chouchoutées par l'ensemble de l'école,
> > donc je ne crois pas qu'on puisse parler de machisme (ou en tout cas pas
> > dans mon expérience).
> 
> Avant même d'en arriver à étudier l'informatique, il faut le décider.

Oui, c'est apparemment ce que défend Aurélie Chaumat, mais ça ne donne
pas de solution à court terme. Ça explique comment s'y prendre pour que
dans 20 ans on ait plus de femmes dans la communauté du logiciel libre.
C'est bien.

> > C'est aux personnes individuelles à se prendre en charge et décider de
> > faire ou de ne pas faire ce qu'elles ont envie de faire, mais peut-on
> > réellement parler de contraintes à l'heure actuelle dans notre
> > environnement de tous les jours (en excluant les trolls)?
> 
> Il y a des contraintes énormes, ça rejoint un peu ma question « Tu
> crois vraiment que c'est une affaire de goûts et de couleurs ? ».

Considérant que les goûts et les couleurs sont toujours dépendants de
l'environnement d'une personne (que tout évènement peut altérer), oui.

Maintenant bon, c'est bien joli tout ça et ça explique comment faire
pour que dans 20 ans on ait des femmes dans les logiciels libre. En soi
c'est génial et c'est vrai qu'il faut y penser maintenant, mais on n'en
profitera pas nous-même.

Le seul élément qui reste valide finalement si on met de côté tous les
facteurs environnementaux, c'est l'utilisation physique du cerveau, et
de savoir si les cerveaux féminin et masculin sont les mêmes au départ
(avant toute influence extérieure).

Cela dit, même si je commence à jouer à un niveau plus technique avec ma
fille (que je n'ai pas encore), est-ce que l'environnement lui-même ne
va pas broyer mes efforts? Est-ce que les copines de ma fille ne vont
pas lui dire "c'est nul ton jeu de construction, viens jouer à la poupée
avec nous". Rien que ça, ça pourrait retarder le changement de 20 ans à
1000 ans.
La seule solution serait donc:
- de jouer avec ses filles avec des trucs plus techniques
- de les empêcher de fréquenter une majorité d'autres filles qui jouent
à la poupée (vivre sur une île?)
- de convaincre sa femme (qui elle-même n'a pas été formée de façon non
technique) que ça a des avantages d'avoir une fille "différente"

Je veux bien essayer, mais je ne peux m'empêcher de garder une touche de
scepticisme.

Yannick