[Linux-bruxelles] Re: sondage d'opinion de ceux qui lisent.. ou idées pour la nouvelle année

Alexandre Dulaunoy adulau at uucp.foo.be
Mar 17 Jan 14:06:45 CET 2006


On 17/Jan/06 00:55 +0100, Miguel Quaremme wrote:

> Alexandre Dulaunoy a écrit :
> >On 16/Jan/06 18:44 +0100, Miguel Quaremme wrote:
> >>Alexandre Dulaunoy a écrit : (...)
> >>>><philosophie> Effectivement, le logiciel libre est libéral dans
> >>>>son concept, mais communautaire dans son accomplissement.
> >>>>Cette synthèse étant réalisée par le pragmatisme américain et
> >>>>la théorie des communautés scientifiques. </philosophie>
> >>>Je ne suis pas d'accord sur la question du "pragmatisme
> >>>américain". Je ne vois  pas ce  que cela signifie.  Si maintenant
> >>>tu me dis  que son application est le manifeste du projet GNU :
> >>un petit lien avec le chapitre 4.4 de mon mémoire qui en parle. http://users.skynet.be/kulturo/copyleft/chapitre4_4.html
> >>Bonne lecture ;-)
> >Merci pour le lien.
> >""C'est  dans un  esprit de  communauté scientifique  travaillant
> >pour l'avancement de la technologie et de la science""
> >C'est  une possibilité  mais il  me semble  que rms  avait  plutot
> >une révolte intérieur...   et je  dois avouer que  je comprends  très
> >bien cette  possibilité.
> 
> Mon analyse se place au niveau du pourquoi cette révolte ?  Pourquoi en
> 1983 ?  Pourquoi au MIT ?

Il  y a  quelques  réponses à  cela dans  le  livre de  Steven Levy  :
"Heroesof the Computer Revolution".  Je crois que c'est un ensemble de
facteurs. La géographie du lieu  n'est pas toujours importante... Il a
souvent  des  déclics comme  la  demande  de  signature d'un  NDA,  le
changement  de  distribution  d'un   logiciel  ou  la  possibilité  de
participer à  une oeuvre (plusieurs logiciels libres  ou de mouvements
libres ont  une origine suite à  une révolte. Un bel  exemple actuel :
git/BitKeeper mais les sources de la révolte sont souvent multiples)


> Pourquoi actuellement tout le monde (en gros) ne parle que de spin-up
> issue des unifs ?  Pourquoi le but valorisé est de breveté une invention
> dont on pourra tirer profit ? Cf les émissions du type « matière grise».

Je dois avouer que je ne connais pas ces émissions.
 
> C'est de la socio-philosophie, une sorte de philosophie génétique ou
> généalogique.  Le postulat est qu'une idée ne naît pas spontanément,
> mais est le fruit d'un contexte, d'une histoire de la pensée.  On
> construit une idée.

Ok. Les sources sont  multiples. Le logiciel libre possèdent plusieurs
sources.


> 
> >Pourquoi vouloir  interdir  la distribution  d'un logiciel  alors
> >que  l'on  peut  le  partager  librement  sans  léser quelqu'un.  Par
> >nature,  une oeuvre  numérique est  libre, on  peut la multiplier, la
> >dupliquer et l'améliorer  (si on a la possibilité de le faire
> >facilement)...    Cela  ne  me  semble  pas   une  question  de "pragmatisme américain"  mais du pragmatisme universel  des auteurs
> >de logiciels ou d'oeuvres numériques. (IMHO)
> 
> En se plaçant dans le contexte de la pensée américaine dans laquelle
> évolue Stallman, il était « normal » de penser que les concepts et idées
> scientifiques devaient se partager (ce qui est défendu par le courant
> philosophique des pragmatistes américains).

Ok sur le principe scientifique.

> Le numérique est ambigu et on ne peut pas clairement le situer,

Ambigu...  c'est ce que  voudrais faire croire quelques éditeurs. Mais
bon, je vais éviter d'en parler.

> processus ou concept, droit d'auteur ou brevet... ce qui favorable à
> l'émergeance d'une contreverse, d'une contestation, même si celle-ci ne
> porte pas fondamentalement sur le numérique, mais plutôt sur la balance
> qui existe entre le progrès et la rétribution de l'auteur de ce progrès.
> 
> >Concernant  Locke, on pourrait  meme dire  que c'est  lui le  tueur
> >du domaine public ;-)
> 
> Bah, c'est le même problème que Nietzsche.  Personne ne le lit et on lui
> fait dire ce qu'on veut.

Locke est souvent utilisé comme argument par les défenseurs d'un droit
d'éditeur (euh  désolé, je  veux dire un  droit d'auteur) fort  et qui
néglige ou supprime  le domaine public. Si je  me souviens bien, Locke
disait (mais bon  c'est le 17ième) que si  une parcelle est travaillée
par une  personne, cela devient (en  très grès gros)  sa propriété. Et
cette  analogie est  souvent  utilisée par  les """défenseurs"""  d'un
droit permanent sur les oeuvres  de l'esprit touchées par les premiers
(en  fait,   c'est  un  argumentaire   qui  c'est  retourné   avec  le
temps...   au  début  les  éditeurs  n'avaient rien  et  maintent  ils
possèdent beaucoup plus  qu'avant et donc utilise (et  abuse) de cette
argumentation ;-)


bonne journée,

adulau


-- 
--                   Alexandre Dulaunoy (adulau) -- http://www.foo.be/
--                          http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html
--         "Knowledge can create problems, it is not through ignorance
--                                that we can solve them" Isaac Asimov




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