Re: [Linux-bruxelles] Re: Re: Espaces Publiques Numériques

michel APPLAINCOURT michel.applaincourt at it-optics.com
Mer 20 Déc 12:58:31 CET 2006


Pour commencer :

[1] mais si tes réponses entraient correctement dans les fils de
discussion, ça rendrait la lecture plus facile.



Comme indiqué, j'aimerais bien, mais je recois le Digest avec tous les mails embarqués sous Thunderbird... Ce qui est vraiment pourri.
Ca fait d'ailleurs plusieurs fois que je demande comment faire autrement...




>> *>> [moi qui dit que c'est nul de faire du logiciel propriétaire et
>> >> d'en faire la promotion ici]
>> *
> *>
> > C'est effectivement une façon de voir la chose que je ne discuterai pas...
> *
*
Pourtant c'est intéressant.
*

Oui effectivement quand le débat est ouvert et que chaque partie veut bien entendre l'autre

*
*

> *> Mon approche à moi est qu'aujourd'hui j'ai une société de 15 personnes 
> > qui tourne en se basant presque exclusivement sur les logiciels libres.
> *
*
Le malheur c'est qu'elle tourne en développant du logiciel propriétaire,
c'est qui économiquement est pas super intéressant, il y en a tout plein
qui font ça, et depuis longtemps.

En n'étant absolument pas objectif, je trouve beaucoup plus intéressant
une société de six personnes qui tourne en développant exclusivement des
logiciels libres, publiés sous licence GNU GPL, et développés de manière
publique, avec accès pour tous aux listes de discussions, systèmes de
suivi de bugs, etc.*


Elle tourne en proposant à nos utilisateurs des logiciels libres et en les intégrant.
J'utilise une maxime con (moi aussi) pour présenter la chose à nos clients :
"nous sommes des intégrateurs, pas des intégristes"

Nous n'installons ni ne vendons pas de IIS ou meme de serveur Windows, mais des nous vendons des journées de consultance pour installer configurer des serveurs sous Linux et/ou libres (pas forcément sous Linux d'ailleurs).

Notre approche "produit" est récente et nous voulons d'abord arriver à un certain retour sur investissement pour les développements.
Le cas des EPNs est assez critique en ce sens que c'est une niche... Des EPNS en Belgique il n'y en a pas 3000 mais moins de 300.

Ma mentalité serait peut etre d'opter vers le pur logiciel libre, mais mon expérience m'a montré qu'il ne faut pas "cracher" sur le reste.
Il n'y a pas de bon ou parfait domaine, mais deux domaines avec une approche différente : le propriétaire et le libre. Microsoft (ou d'autres) ne font pas que de la merde, et il y a des trucs pourris dans le libre...
Moi tout ce que je veux c'est répondre aux besoins du client tout en arrivant a employer des gens et les payer correctement.

Il y a aussi des "travers" (allez y jetez moi des pierres) commerciaux dans le libre : les solutions/serveurs habituels sont bons (postfix, apache, openldap, etc.), voire TRES bons, ce qui fait que nous avons des installations de TRES grande taille à moins de 10% du prix de l'équivalent propriétaire plein de licences, et ce en respectant la mentalité de ne valoriser que la prestation sur site.
je suis dans une s.a. avec des actionnaires, un conseil d'admin, etc. cette position est assez difficile à tenir en tant que petite société.
*

*

> *> Pour ça, nous essayons de promouvoir les logiciels libres tout en vivant. 
> > Il faut bien que ces 15 personnes et leur famille vive, non?
> *
*
Bien sûr, mais considérer que cela implique de développer des logiciels
propriétaires, je trouve ça très triste.*

Ca n'implique pas, cela implique que nous devons trouver un modèle qui nous permette de vivre tout en essayant de promouvoir le libre (ce que nous voulons tout au fond de notre coeur enfermé dans un porte-monnaie).
Vivre face à nos clients, à nos actionnaires, à nos factures, etc.

Nous avons fait des choix en consciliant tout ca...

Honnetement, la solution simple aurait été de tout faire en propriétaire pur et dur, moins d'embetement, pas de longues discusssions avec des gens qui ne comprennent rien au libre mais sont dans le C.A., etc.
Mais ce n'est pas la voie que nous voulons.


> *> Donc si pour ça je dois faire quelques "entailles" dans la grande 
> > philosophie du tout libre, je n'hésiterai pas a les faire.
> *
*
Chacun fait ses entailles et après il y a un trou.

 [je sais je fais des maximes cons aujourd'hui]
*


> *> Tout ce que je vois c'est que depuis 6 ans nous avons convaincu assez bien 
> > de clients du bien fondé des logiciels libres et leur "efficacité" et que 
> > cela nous permet de faire vivre 15 personnes.
> *
*
Mais tu n'as convaincu personne, pas même toi-même, qu'il y a possibilité
pour une entreprise de développer du logiciel libre, et d'être rentable.
*
Chaque entreprise doit trouver un modèle adéquat pour ça.
Je pense à MySQL ab, SugarCRM, etc.
Ce sont aussi des modèles avec des versions commerciales...

> *> Sur ce, je suis prêt à débattre philosophiquement sur cette approche, 
> *
*
C'est justement très peu philosophique, les grandes idées du logiciel
libre, je suis sûr qu'on les partage toutes et tous sur cette liste, ou
presque.

C'est l'application pratique de ces idées dans la vrai vie (celle où il
faut manger) qui m'intéresse.  Je ne sais pas quelles expériences tu as
dans le développement de logiciels libres, en individuel, en entreprise,
ni ce que tu en as tiré**


Mais j'aimerais savoir comment ta position actuelle (caricature: pour
manger il faut faire du logiciel propriétaire) vient d'expériences passées
avec le monde du libre.
*
C'est surtout une expérience de terrain face à des clients à convaincre, des concurrents (nous sommes dans un marché de concurrence) avec lesquels jouer, des produits propriétaires qui sur papier promettent monts et merveilels, des gens ne connaissant pas le principe du libre.

Si tout les clients connaissaient les logiciels libres pour ce qu'ils sont et pas uniquement pour les 3 fois qu'ils en ont entendu parler, et si la majorité, le standard de fait était le logiciel libre, tout serait plus simple.
Mais les gens mangent du Windows, du Adobe, etc. à longueur de journée depuis des années, les mentalités sont difficiles à changer.

Ma position actuelle est pour manger il faut vendre, et pour vendre il faut convaincre des gens qui ont des aprioris, gérer le changement, etc.

Mais bon c'est une seule expérience, je suis pret a en écouter d'autres...

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