[Linux-bruxelles] Libre-sur-Sambre

[Denis Frère]

Le Fri, May 14, 2004 at 01:07:47AM +0200, Frederic Peters pianota:
> 
> Amis peu locaces dès lors qu'il s'agit d'actions concrètes et non plus
> de s'envoyer des mails divers et variés :)

J'ai quand même eu quelques réponses hors de la liste. Merci à eux.

> Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de membres non-Bruxellois, ou
> alors par erreur, ou alors parce que bien que Liégeois dans l'âme, ils
> habitent Bruxelles, ou...

Ben, y'a déjà presque tout le personnel d'Aragne et la moitié des
"Carolos libres" (bon, ça ne fait pas encore une foule innombrable, mais
j'imagine que ces quelques provinciaux ont leurs homologues dans 
d'autres régions).

> Le paiement de cotisation par certains a même déjà été gentiment
> refusé sous prétexte qu'il n'y avait aucun intérêt pour eux à devenir
> membre vu qu'ils habitaient bien loin (au-délà du ring :) ).

Tiens ! Moi, c'est le contraire, j'ai déjà failli devenir membre du
BxLug juste pour avoir un certain droit à venir vous faire chier.

> [...], mais de travailler ensemble à la réussite d'un projet
> qui devrait intéresser toutes les personnes sensibles à la diffusion
> des logiciels libres.  Ça ne m'a pas l'air trop mal :)

Merci pour l'appréciation. Dans ta bouche, ça prend tout de suite une
ampleur impressionnante. :-)

> Oseras-tu braver l'abominable circulation automobile de Bruxelles pour
> venir discuter de ce projet, un de ces jours/soirs/... ?

Comme si j'avais déjà refusé une invitation ! Mais tu diras à tes
policiers de ne pas bloquer l'avenue Anspach quand tu me donnes
rendez-vous près de la place de Brouckère.

> Même sans Denis,

Pourquoi, je fais si peur que ça ?

> y a-t-il des personnes potentiellement intéressée par l'idée de
> produire quelque chose de similaire à l'Extremadura (80000 CD
> proposant une distribution (Linex, bien sûr basée sur Debian)
> distribués par le gouvernement à la population et désormais UTILISÉS
> QUOTIDIENNEMENT PAR CELLE-CI) ?

Moi oui, même si je dois prendre un pseudonyme et ne travailler qu'à
distance.

Pour bien faire comprendre ou on en est : l'idée d'investir dans le
Libre est acceptée (pas encore par tous, mais l'essentiel est d'avoir
l'accord des bonnes personnes), il va falloir proposer des projets
concrets. Celui-ci pourrait effectivement en être un. C'est vrai que
ce serait dommage de passer à côté de l'opportunité.

Je ne vous cache pas que l'idée de nos autorités derrière tout ça, c'est
la création d'emplois, une certaine activité économique, ... Il y a peu
de chefs de cabinet super-idéalistes. S'"ils" acceptent d'investir de
l'argent public dans l'aventure, ce n'est pas parce qu'"ils" croient en
une sacro-sainte liberté ; c'est un investissement, point. Mais ne
crachons pas dans la soupe : s'il y a appel à projets, c'est le moment
d'y aller. (D'abord, je suis bien content si nous pouvons créer de
l'emploi et de l'activité économique en respectant certaines valeurs).

Ce ne sera pas non plus facile. En gros, on nous attend au tournant :
"Puisque c'est si bon que vous le dites, le Logiciel Libre, montrez-nous
ce que vous pouvez faire !" Je croirais entendre ma vieille grand-mère :
"C'est au pied du mur qu'on reconnaît le maçon." 
Donc, c'est presqu'une forme de défi à relever. Je crois que l'enjeu est
de taille. On peine à avoir l'appui des politiciens européens contre les
brevets, mais si nous parvenions à devenir aussi une force économique
alternative, je vous fiche mon billet qu'on aurait subitement beaucoup
plus de supporters (et les petites SSLL auraient un peu plus de
ressources à mettre dans la bagarre).

Un autre problème qui risque de surgir, c'est que les sociétés
informatiques de taille moyenne (voire assez grosses) peu convaincues de
l'éthique du Libre vont arriver comme des requins qui ont senti le sang
quand des budgets se débloqueront. Il y en a qui voudront traire la
vache sans jamais l'avoir nourrie et sans même penser à la nourrir a
posteriori. Il faut qu'à ce moment-là les petits, les non-marchands, ...
soient fermement présents. Sinon on risque de se ramasser une migration
à Linux, mais pas au Logiciel Libre.

Moi, je préfèrerais que ce soient ceux qui se battent depuis longtemps
pour le Libre qui puissent enfin avoir les moyens de travailler un peu
plus confortablement. Que ce soient eux qui proposent les projets à
financer. Alors, s'il y a des entrepreneurs, des imaginatifs sur la
liste, qu'ils ne manquent pas de s'exprimer.

> > Dans une quinzaine de jours, nous mettrons en place l'artillerie
> 
> Pense à prévenir quand c'est prêt :)

Mes petits copains terminent un job. Et moi, j'ai ma petite femme qui
est hospitalisée (rien de grave, mais je ne peux décemment pas lui
laisser les enfants). On devrait avoir un peu plus de temps dans une
bonne semaine.

A+

Denis
-- 
Denis FRERE
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