[Linux-bruxelles] dossier Logiciels libres
Alexandre Dulaunoy
alexandre.dulaunoy at ael.be
Mar 2 Mar 09:08:28 CET 2004
On Tue, 2 Mar 2004, Jean-Christophe Beumier wrote:
> Le Mardi 2 Mars 2004 00:07, Miguel Quaremme a écrit :
>
> > Marc et Alexandre. Exprimez-vous avec plus de sérénité.
> > Vos courriels sont à la limite de l'insultant. D'accord le sujet est
> > passionnel (un troll, quoi) et nous ne sommes pas de fins juristes
> > glossant doctement, mais essayez de rester polis et constructifs.
[Je croyais être poli mais on peut ressentir les mails de façons
différentes, c'est assez subjectif.]
>
> Bien que n'ayant pas eu l'impression d'avoir vu voler les insultes, je
> suis d'accord avec Michel: les positions trop tranchées risquent d'être
> réductrices et de méconnaître les points de vues opposés, toujours
> intéressant surtout là où ils risquent de faire mal.
Ayant aussi participé à de nombreux débats sur les licences du
logiciel libre, je n'ai pas une position tranchée mais une position
précise sur le cadre des licences du LL. Mon opinion sur les licences
LL (et principalement) ne vient pas d'un délire mais d'une réflexion
(bien entendu, il se peut que les réflexions viennent des
délires...).
Ce qui est assez amusant, on peut voir souvent dans ce genre de
discussion que le cadre légal est une solution magique. Alors que le
danger majeur (IMHO) c'est l'extension du cadre légal. Complexifier le
cadre légal, c'est offrir un terrain de bataille aux actions pour
limiter l'auteur dans son travail d'auteur et surtout sa liberté.
Le droit d'auteur dans sa situation actuelle est très bien. Pourquoi
vouloir l'étendre ou le modifier en profondeur ? (Je serais heureux de
voir des exemples de modifications nécessaires dans la législation du
30 juin 1994)
> Les débats philosophiques et judiciaires sont en outre souvent plus proche
> d'une dialectique que d'une syllogistique. C'est l'avis de quelqu'un
> formé en sciences sociales, qui ne se veut pas neutre: je crois seulement
> que le débat est plus subtil.
>
> Nous verrons au premier procès autour de la GPL ses limites et ses forces.
> Aussi géniale soit-elle, ce n'est pas gagné, et pas seulement parce que
> les juges seront tous pourris, les avocats tous marrons et les juristes
> tous incompétents.
Voici un autre mythe. Un procès ou une procédure légale n'est pas
contre la GPL en tant que tel puisque ce n'est qu'une licence
pro-format offerte par la FSF (qui est l'éditeur de la licence) mais
concernant l'application du droit d'auteur. La majorité des cas autour
des licences libres sont en fait des simples contrefaçons. (Si vous
avez le temps, on peut exposer des résolutions de contrefaçons sur les
licences libres réalisées par la FSF avec l'AEL)
La GPL est une licence s'appliquant aux licenciés (dans le cadre de la
distribution) et donc c'est un cas unique. Donc un procès concernant
la GPL n'a pas de sens en l'état. C'est un peu comme si on faissait un
procès contre les contrats de travail. Oui mais lequel ?
[L'analogie avec les contrats de travail n'est qu'une simple analogie
;-)]
> Le droit se crée dans les rapports de force, dans lesquelles interviennent
> AUSSI les belles idées (c'est descriptif plutôt que prescriptif). Enfant
> de 68 (j'avais 9 ans), j'ai vu les ravages des belles idées sur des
> personnes croyant que la réalité n'avait qu'à suivre.
Je te suis sur ce point. Mais le rapport de force dans le cadre légal
a changé... Crois-tu que l'application de l'article 6 de la directive
2001/29/CE (EUCD) vient d'une discussion entre toutes les forces de la
société ?
adulau (très calme)
--
** Alexandre Dulaunoy (adulau) **** http://www.foo.be/ **** 0x44E6CBCD
**/ "To disable the Internet to save EMI and Disney is the moral
**/ equivalent of burning down the library of Alexandria to ensure the
**/ livelihood of monastic scribes." Jon Ippolito.
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