[Linux-bruxelles] Notre inspirateur nous parle encore, de liberté !

[Frederic Peters]

Ledent Marc écrivait :

> Un tas de monde disant un tas de choses fort intéressantes:
> > [ le snip d'enfer ]

On peut attendre vendredi pour reprendre ?

Mmmm ?

Non ?

Tant pis.


> A vous entendre, je suis inquiet concernant ma propre conscience. Je
> vis du métier d'informaticien depuis (calculette) 14 ans, métier
> durant lequel j'ai programmé d'horribles logiciels propriétaires
> vendu dans le but inavouable de gagner du sale argent, qui plus est
> à des banques.
> 
> Est-ce mal (paraphrasons Miguel), est-ce immoral?

Oui.  Surtout pour des banques.


Tiens, Amnesty International cite Microsoft à propos du non-respect
des droits de l'homme en Chine.
  http://observer.guardian.co.uk/business/story/0,6903,1136045,00.html

Notamment, le "pas notre problème":

  Microsoft told The Observer: 'We are focused on delivering the best
  technology to people throughout the world. However, how that
  technology is used is with the individual and ultimately not in the
  company's control.'


> Non. Il est tout à fait moral de vivre de son travail, et amoral
> d'exiger qu'il n'en soit pas ainsi.

Et vivre sans travailler ?  C'est amoral ?  (étendons le débat)


> Ce boulot m'a permis de me donner ainsi qu'à d'autres du travail ce
> qui m'a permis en conséquence de nourrir, loger, habiler ma petite

Et si tu avais pu nourrir, loger, habiller ta petite famille, etc.
sans travailler à produire ces innomables logiciels ?


> famille. Ma cela m'a permis également de progresser dans l'art de la
> programmation et de participer durant mes temps libres à des projets
> gratuits (actuellement zabbix).

Plutôt que de débattre sur la place du travail dans nos sociétés, on
pourrait partir sur "la programmation est-elle un art ?".

Pour m'amuser encore plus, on pourrait partir sur "de la programmation
et de la publicité, où est l'art ?".


> Qui donc in fine finance, directement ou indirectement, ces projets? 

Je pense que l'aspect économique n'est pas nécessaire aux logiciels
libres.


> - Des gens comme vous et moi qui donnent de leur temps libre. En ce
>   qui me concerne, je suis à mon compte, et mon temps libre peut
>   parfaitement se chiffrer.

Combien pour que tes lignes soient coupées à 72 caractères ?


> Est-ce mal (reparaphrasons Miguel), est-ce immoral?

Oui.


> Non. Mais je m'explique. Pour moi c'est une question d'altruisme.
> Une société au sens large ne peut sainement fonctionner sans
> altruisme. C'est vrai aussi bien pour une société humaine
> (communauté?) que pour une société au sens légal (asbl, sprl sa,
> ...). Mais cet altruisme n'est pas exigible. Si je choisi de donner
> gratuitement de mon temps pour une société, cette société n'est pas
> en droit d'exiger ma participation. Et c'est ensuite par civisme que
> je participe, en réponse à la participation d'autrui. Concernant le
> logiciel libre, en definitive, l'engagement moral - j'y arrive enfin
> - serait: je choisi d'utiliser le logiciel libre, donc je suis
> moralement engagé à y contribuer. Là est pour moi la seule
> contrainte morale, c'est le *prix* du logiciel libre.

Et contribuer à des logiciels libres t'absoud des logiciels _immoraux_
auquels tu as contribué ?

*Burn the witch*
  http://arago4.tn.utwente.nl/stonedead/movies/holy-grail/scene-05.html


> Ceci dit, je trouve néanmoins normal de payer un produit -
> informatique ou non - que j'utilise et qui me satisfait ... et le
> problème est un peu là aussi. Les produits Microsoft - et d'autres -
> n'intègrent pas la notion du 'satisfait ou remboursé', plus d'autre
> éléments liés au service après vente ainsi que bien évidemment des
> problèmes de licence - Miguel le dira bien mieux que moi - prenant
> en otage l'utilisateur (consommateur? Aïe, le mot est lâché ;-)).

En vue d'améliorer le chiffre d'affaire de Microsoft, pourrait-on
connaître le plan quinquennal qui leur permettrait de te regagner dans
le rang des utilisateurs ?


> Et si on parlait du shareware?

On parle déjà des logiciels propriétaires, non ?


> Mais d'ou viendra le pavé?

À force d'en jeter, j'arriverai bien à la plage.



        Frédéric

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