[Linux-bruxelles] brevetabilité :question parlementaire sur l'attitude du Gouvernement
Marc Mayne
mmayne.ps at parlbru.irisnet.be
Ven 7 Nov 11:07:32 CET 2003
(communiqué du PS du 6/11/2003)
"Eric Massin, Député PS, a interpellé ce jeudi la Ministre de l’Economie
quant à ses intentions en matière de brevetabilité des logiciels.
Pour rappel, le PS est opposé à la brevetabilité des logiciels. Selon
lui, il s’impose de défendre le logiciel libre de tous droits. Le
logiciel libre fait référence à la liberté de l’utilisateur d’exécuter,
de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer le
logiciel.
Cette prise de position du PS se base sur de nombreuses études qui ont
démontré que le brevet, dans le domaine spécifique du logiciel, freine
l’innovation, provoque une hausse des prix de vente au consommateur et
crée un environnement d’incertitude juridique défavorable à la création
d’entreprises dans le domaine du logiciel.
Plusieurs parlementaires PS ont déposé des propositions de loi, de
décret et de résolution à l’égard des gouvernements visant à étendre et
favoriser le recours au sein des administrations du logiciel libre.
Lors de la session du Parlement européen qui s’est tenue du 22 au 26
septembre dernier, les parlementaires du PS francophone belge se sont
opposés à l’adoption de la version initiale de la proposition de
directive déposée par la Commission concernant la brevetabilité des
intentions mises en œuvre par ordinateur.
Après un long débat, le Parlement européen a finalement amendé la
directive sur plusieurs points importants. Ces amendements répondaient à
une grande partie des revendications PS. Ainsi, la production, la
manipulation, le traitement et la présentation de l’information sont
sortis du champ d’application de la directive. Un deuxième amendement
révise le rôle de l’Office européen des brevets. Par ailleurs,
l’interropérabilité des systèmes informatiques leur permettant de
communiquer entre eux n’est pas considérée comme une contrefaçon. Enfin,
seul l’apport technique peut faire l’objet d’une revendication de
brevet, et non le logiciel en tant qu’objet de brevet.
Ces 10 et 11 novembre, le Conseil Compétitivité se penchera sur la
question de la brevetabilité des logiciels. Diverses sources indiquent
que certains membres du Conseil demanderont une révision du texte adopté
par le Parlement et un retour à la première version présentée par la
Commission.
La question d’Eric Massin à la Ministre de l’Economie vise à s’assurer
que la Ministre soutiendra la version votée par le Parlement européen et
n’acceptera pas le texte initial de la Commission qui entraînerait /de
facto/ les conséquences dommageables évoquées plus haut".
MM
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