[Linux-bruxelles] Des activistes de la copie priv ée perturbent une réunion à Washington

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Mar 17 Sep 17:21:12 CEST 2002


Des activistes de la copie privée perturbent une réunion à Washington 

                  Washington - Une table ronde sur les technologies
antipiratage, à laquelle participaient mercredi 17 juillet dans la capitale
américaine des représentants des studios d'Hollywood, n'a pas été aussi
calme que prévu. Organisée par le ministère du Commerce américain dans ses
locaux, la rencontre avait pour objet de réfléchir avec 20 représentants de
l'industrie aux moyens de sécuriser les contenus numériques protégés par
copyright. Aux côtés de la MPAA (Motion Picture Association of America)
représentée par son dirigeant Jack Valenti, étaient assis entre autres des
membres de la RIAA (Recording Industry Association of America), mais aussi
des représentants des multinationales Disney, Microsoft, Intel, EMI, IBM, et
de Vivendi  Universal.

                  Choqués de voir que les développeurs indépendants et les
utilisateurs de base n'avait pas été conviés, une douzaine d'activistes,
appartenant pour la plupart au groupe New Yorkers for Fair Use ont fait
irruption dans la salle. Le "fair use" est le droit à la copie privée, un
droit de plus en plus  menacé par les initiatives industrielles. À leurs
côtés, il y avait l'informaticien Richard Stallman, à l'origine du programme
GNU qui a inspiré  Linux, et président de la Free Software Foundation.

                  Les invités imprévus se sont fait entendre, sifflant et
huant Jack Valenti lorsqu'il associé le piratage à du vol. Celui-ci fut
alors contraint de les laisser s'exprimer. «Je vais avoir à votre égard le
plus grand respect», a-t-il déclaré. «Je vais vous écouter, mais laissez-moi
terminer [...] Et  restons avant tout corrects.»

                  Du jamais vu lors d'une réunion au gouvernement

                  Un peu avant cette intervention peu protocolaire, Jay
Sulzberger, de LXNY.org, groupe new-yorkais de défense des logiciels libres,
s'était invité en bout de table pour pouvoir lui aussi s'exprimer à son
tour.

                  Une porte-parole a indiqué n'avoir jamais vu un tel
remue-ménage pendant une table ronde organisée par le gouvernement. Et de
préciser que la sécurité a dû être appelée pour pouvoir intervenir à tout
moment en cas de besoin.

                  Le plus bruyant des invités inopinés a sans doute été un
dénommé Vincenzo, du groupe New Yorkers for Fair Use, qui s'est exprimé sur
la non représentativité du panel. Disant appartenir à un mouvement
écologique, il a  clamé que le débat était inégal, puisque n'étaient
représentées que de  grandes entreprises. «Mon intervention n'était pas
prévue», a-t-il indiqué à la fin de la réunion. «J'ai réagi à ce que Valenti
a dit. J'étais en ébullition, et devais intervenir. Pour moi, l'utilisateur
final est celui qui compte le plus ici, or il n'a été aucunement représenté
autour de la table.»

                  Vincenzo a ensuite voulu passer la parole à Richard
Stallman, mais le ministre adjoint qui présidait la réunion, Phillip Bond,
s'y est opposé, souhaitant calmer le jeu. Il a proposé de faire des
commentaires sur internet, pour préserver un débat «structuré».

                  Les industriels contents de l'ingérence du gouvernement

                  Les activistes ont ensuite indiqué avoir reçu l'accord du
ministère du Commerce pour participer aux prochaines tables rondes. Une
affirmation réfutée par le ministre adjoint: «Personne ne va me dicter ce
que je dois faire!», a-t-il clamé.

                  Jack Valenti s'attendait à ce que le gouvernement prenne
des initiatives sur  cette épineuse question. Notamment sur la définition de
standards de  protection des contenus. La MPAA a fait bon accueil au projet
de loi du sénateur démocrate Fritz Hollings, qui limite l'usage de toute
technologie  ne respectant pas «les technologies de protection approuvées
par le  gouvernement».

                  Preston Padden, principal "lobbyiste" de Walt Disney, est
sur la même longueur d'ondes. «Je doute que l'on parvienne à résoudre le
problème sans la transparence et la rigueur d'une solution proposée par un
gouvernement», a-t-il déclaré. Une idée que partage Elizabeth Frazee,
vice-présidente d'AOL Time Warner: «L'industrie va avoir besoin de l'aide du
gouvernement».

                  Des lobbyistes d'Intel, de Microsoft et de la DMA (Digital
Media  Association) ont appelé à moins d'emballement. «Nous sommes au coeur
du débat», a indiqué un représentant de Philips Electronics, rappelant
qu'une  solution est loin d'être en vue.

                  http://www.nyfairuse.org
                  http://www.fsf.org/fsf/fsf.html
                  http://www.lxny.org

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