[Linux-bruxelles] invitation au BXLUG + debian-man

nicolas malevé copy.cult at constantvzw.com
Jeu 11 Avr 10:17:39 CEST 2002


desolé de rreprendre une fois de plus le train en marche:
je crois qu'il y a plusieurs choses à amener dans la discussion:
1. La Licence Art Libre
2. La lutte contre le monopole des sociétés de gestion
3. Se positionner face aux monopoles de la diffusion
4. Quels logiciels pour les artistes et qui doit les produire?

1.
voir http://artlibre.org
ou http://www.constantvzw.com/copy.cult/texts/lal.html
 "Avec cette Licence Art Libre, l'autorisation est donnée de copier, de 
diffuser et de transformer librement les oeuvres dans le respect des droits 
de l'auteur.
Loin d'ignorer les droits de l'auteur, cette licence les reconnaît et les 
protège. Elle en reformule le principe en permettant au public de faire un 
usage créatif des oeuvres d'art.
Alors que l'usage fait du droit de la propriété littéraire et artistique 
conduit à restreindre l'accès du public à l'oeuvre, la Licence Art Libre a 
pour but de le favoriser.
L'intention est d'ouvrir l'accès et d'autoriser l'utilisation des ressources 
d'une oeuvre par le plus grand nombre. En avoir jouissance pour en multiplier 
les réjouissances, créer de nouvelles conditions de création pour amplifier 
les possibilités de création. Dans le respect des auteurs avec la 
reconnaissance et la défense de leur droit moral.
En effet, avec la venue du numérique, l'invention de l'internet et des 
logiciels libres, un nouveau mode de création et de production est apparu. Il 
est aussi l'amplification de ce qui a été expérimenté par nombre d'artistes 
contemporains."(etc)

Cette licence a été écrite avec plusieurs spécialistes du droit d'auteur et 
constitue l'adaptation de la GPL pour le monde artistique.
Elle a même été relue par Stallman himself qui lui a donné sa bénédiction et 
lorsque l'on sait comme il est chatouilleux sur la question...
Dans le monde anglo saxon, il y en a quelques équivalentes.

2.
Lors de débats que nous avons organisés, il s'est avéré que la SABAM en 
Belgique (mais la SACEM en France n'est pas mal non plus) organise un 
véritable racket. Nous avons reçu via des moyens détournés un rapport du 
ministère de la Justice lui-même s'inquiétant de la dérive de la SABAM.
En gros, personne ne voit clair dans la comptabilité, mais surtout les taxes 
qui sont perçues sur les supports de reproduction sont entièrement digérées 
par l'organisme lui-même: c'est-à-dire que lorsque les contrôleurs se sont 
payés, l'argent a disparu.
Un problème à mon sens plus grave est que la SABAM fait office de police et 
de bénéficiaire: et que l'objectif est la régulation du streaming sur le net.
Radiocampus par exemple envisage de stopper la diffusion de ses streams au vu 
des tarifs deman,dés par la société de gestion. etc etc.

3.
Si la lutte contre les sociétés de gestion ne peut se faire sans le recours a 
des avocats   (pour l'idée évoquée de juristes travaillant en open source 
contre l'abus de copyright voir l'initative suivante: OpenLaw , The Berkman 
Center's : Openlaw site is an experiment in crafting legal argument in an 
open forum, modelling its approach on open source software development. 
http://eon.law.harvard.edu/openlaw), s'organiser en diffuseurs autonomes est 
une chose possible. La plupart des musiciens que nous invitons pour notre 
festival ont leur propre boite de diffusion. Ainsi, les ingrédients 
commencent a apparaître pour changer la maniere dont la musique peut être 
diffusée et comment on peut gérer son rapport au domaine public. Evidemment 
ça demande aux artistes de s'engager...


4.Enfin la question de savoir comment produire les logiciels pour le son ou 
la video. Je pense que l'argument essentiel est de voir que les artistes ne 
sont pas par definition ignares vis a vis de la technologie mais qu il faut 
parfois leur donner des pistes.
Par exemple le logiciel pure data commence a etre de plus en plus utilisé: ce 
qu'il permet : de contrôler le MIDI et donc de réaliser des environnements 
interactifs puisqu'il permet de gérer des senseurs, etc.
Il permet en outre de récupérer toutes sortes de flux de données et donc de 
mixer des streams en temps réel etc.
Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de livrer des fragments avec lesquels 
la curiosité peut être aiguisée.
De plus, les artistes se révèlent quelque fois de très bons programmeurs 
puisque Steven Hazel qui fait partie du core team du réseau freenet, nous a 
fait la démo quand il est venu au festival l'an passé de  son logiciel qui 
utilise la même architecture que freenet pour une création de sampling 
collaboratif en calcul réparti sur tous les ordinateurs connectés à son 
réseau.


Le Mercredi 10 Avril 2002 18:29, vous avez écrit :
> Le Wed, 10 Apr 2002 17:30:56 +0200
>
> Alexandre Snaps <greenhorn at encyclobd.com> a écrit:
> > Geoffroy Stevenne wrote:
> > >Le Wed, 10 Apr 2002 15:14:09 +0200
> > >Alexandre Snaps <greenhorn at encyclobd.com> a écrit:
> >
> > Le problème n'est pas au niveau des 300 lignes de scripte à taper, mais
> > des quelque 300.000 ligne de code C à taper pour obtenir une base pour
> > des applications audio sous linux...
> > Rien n'arrive à la cheville de ce qui est disponnible sur mac ou pc en
> > ma cette matière sous linux (support de cartes [je ne parle pas de sb],
> > séquenceurs, enregistreur multipiste s/ HDD)
>
> TOut à fait d'accord.  mais ce n'est pas motivant de coder quand on a pas
> d'utilisateurs "sérieux" qui s'intéressent de près à ce que tu fais.  Je
> pense qu'il existe quand même une théorie qui ne doit pas être très
> compliquée à implémenter (algorithmes de distortion, reverb, égalisation,
> ce genre de choses,...) et linux permet de faire plein de choses dans le
> genre et, nous dit-on, bien mieux que sous W.  "Reste" à trouver des
> codeurs...
>
> > >Pourquoi pas?  je connais plein de gens qui aimeraient distribuer leur
> > > musique dans cet esprit libre! Pourquoi pas un système de license pour
> > > la musique...
> >
> > J'aimerais bien, j'y pense depuis un petit temps, mais il faut en effet
> > des avocats prets à revoir l'autoritée de la sabam en la question et ce
> > gratuit... :P
>
> D'accord aussi.
>
> > >où tout le monde aurait le droit de reproduire telle suite d'accords
> > > sans devoir payer de royalties?  Bien sûr, ce ne sera jamais le cas par
> > > défaut chez les majors mais ca existe!  Il est vrai qu'un artiste doit
> > > gagner sa vie avec cela.
> >
> > Le premier pas ne serait meme pas de reproduire une suite d'accord, mais
> > tout simplement un disque ou de s'échanger des mp3 sans risquer 1M$
> > d'amandes pour avoir administrer le serveur (voir l'url sur /.)
> > Un artiste doit en effet gagner sa vie, mais c'est pas avec la maison de
> > disque qu'il la gagne (sauf Laurie peut-être qui n'a toujours pas les
> > pieds sur scène de toute sa vie), mais en vendant des places de concerts
> > et éventuellement du marchandising (mais ca c'est un autre débat)
>
> Je parle d'un système pour mélomanes, pour les gens qui savent ce que c'est
> la musique, qui l'aiment et veulent toujours en découvrir plus, pas pour la
> masse radiocontactesque qui entend sans écouter.  De même que les LL font
> leur chemin parmis les passionnés, je pense qu'il y a une place pour un
> concept Libre dans le domaine des arts en général.  Mais toujours pour les
> passionnés.  Ce sont eux qui font évoluer les choses.
>
> > >Mais de toute façons, la copie existe et existera toujours.  Si un
> > > artiste à du talent, on achètera son disque et il sera connu.
> >
> > Et comment il fait le gars pour publier un disque?
> > Et meme si, comment tu découvre son disque? est-ce que tu as même une
> > idée de comment marche une radio... tout une question de fric...
>
> Et comment ils font les groupes pas connus, qui ne sonnent pas assez FM? 
> Ils prennent leur caisse de CD et font le tour des disquaires et vendent
> leurs CDs dans les concerts, mettent leurs mp3 sur le net, etc.  C'est un
> système de débrouillardise, comme on en rencontre dans le LL.  Oui, je sais
> que cela marche comme cela, que le fric dirige tout.  Mais cf. plus haut. 
> Je ne me fais pas d'illusions, c'est pas en distribuant de la musique Libre
> qu'on va tuer Sony, Geffen, Virgin, EMI, Barclay et cie... De même que
> c'est pas demain la veille que M$ va s'écrouler comme un chateau de cartes
> devant les pontes de l'industrie repentis hurlants "vive la liberté"..  Ca
> viendrait de maniére piétonne, exactement comme les LL l'ont fait.
>
> > >S'il n'en a pas, alors quelqu'un reprendra peut-être son truc et en fera
> > > un best-seller... Et dans le cas d'un système genre GPL, pas de risque
> > > de se le faire taxer par une grosse boîte multinationale...
> >
> > Oui et non... combien crois-tu est reversé à l'artiste sur les 800 BEF
> > que tu paies un CD?
> > Tu ne me croirais sans doute meme pas...
>
> MMmm aucune idée des chiffres exacts mais voici mon idée: 5% à 10%.  Je
> sais, ce système est dégueu pour les artistes.  C'est pour cela que je
> crois en l'alternative.
>
> > >>La musique est à mon sens un art pris depuis longtemps en otage par
> > >>l'industrie du disque... Même la sabam en a perdu son but premier. Il
> > >>est devenu presque impossible de faire quoi que ce soit en musique si
> > >> ce n'est en respectant les règles imposées par ces géants...
> > >
> > >Si tu veux te faire des bourses en or en montrant les seins de ta copine
> > > qui ne sait pas chanter mais qui a une belle poitrine à MTV, je suis
> > > d'accord avec toi.
> >
> > C'est pas moi qui veut, mais Vivendi ;)
> >
> > >Mais si tu veux faire de la musique, tu as tout faux.  C'est exactement
> > > le même cas qu'avec les logiciels.  On parle d'Art, ici; pas de
> > > marketting.  Exactement comme on parle de code en logiciel Libre.
> >
> > La c'est toi qui te trompe.... la distribution de logiciel coule de
> > source sur internet... pas pour le reste et surment pas pour la
> > musique...
>
> Mais non :-) Petit à petit l'oiseau fait son nid... Y aller pas à pas sans
> vouloir renverser tout la clique au somment de notre payasage
> audio-visuel-littéraire, etc. du jour au lendemain... c'est ca la clef!
>
> > malheureusement. Je ne demande que ca que enfin le grand
> > publique ne soit plus manipulé par les médias en question d'art en
> > général (que ce soit musique, cinema ou autre - même si je connais la
>
> J'aimerais bien aussi, tu vois.  Quoique maintenant je suis blasé et je les
> ignore.  Faut pas se faire trop d'illusions, cf. ce que je disais plus
> haut.  C'est si facile de manipuler les masses quand on a les fonds
> nécessaires.  Ce sont les créateurs, les codeurs qui font le LL. 
> L'utilisateur, c'est secondaire, ca vient plus tard, quand le truc commence
> à être bien rôdé.  Et bien souvent, les gens qui font de la musique pour
> l'argent, ne font que ça : de l'argent.  Pas de la musique.
>
> De même, je pense qu'il y a sufisament d'artistes dégoûtés de la maniére
> dont on traite leur art et leur personne pour pouvoir commencer un système
> de distribution alternatif basé sur un concept proche, mais adapté, des LL.
>
> > musique (mais non c'est pas une finte ;), pour le cinéma je vois un peu
> > l'affaire, mais je pense que pour le reste c'est déjà plus facile...)
>
> Bon, le sujet me passionne mais j'ai du boulot et le boss est abonné aussi
> ;-))
>
> geof
>
>
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